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Bourse > partition > musique (2)

Ce logiciel, qui récupère les cours de la bourse sur internet et les transforme en partition (plus d’infos ici) est disponible en téléchargement:

configuration requise:

-java version 1.5 minimum

-une connexion internet (adsl si possible…)

-marchés financiers ouverts et opérationnels (le logiciel ne fonctionne donc pas la nuit, le week-end ou en cas de guerre nucléaire)

-un instrument de musique (flûte, piano, biniou, accordéon, triangle,etc)

Windows:
lancer le fichier « bourse_part_mus.exe »

mac:
lancer le fichier « bourse_part_mus.app »
(vous devrez d’abord décompresser le fichier )

linux:
lancer le fichier « bourse_part_mus.sh » dans le shell

Le menu déroulant permet de sélectionner le flux boursier.
Le bouton « lecture/pause » permet de commencer ou de mettre en pause la conversion des fluxs boursiers en notes.
Le bouton « activer la clé de fa » permet d’afficher les notes sur la clé de fa.
Le curseur « vitesse » permet de changer la vitesse d’affichage des notes.

Ce logiciel permet d’interpréter les flux boursier à la flûte, au piano, ou avec un clavier Bontempi (et oui, que voulez vous, on a pas toujours un orchestre symphonique sous la main !)

Techniquement parlant, le programme se connecte au site yahoo finance,puis récupère à intervalles réguliers la valeur numérique du cours boursier choisi. Cette valeur est ensuite traité par un algorithme qui va définir que tel chiffre équivaut à telle note, et ainsi de suite.

La formule mathématique pour transformer la bourse en notes de musique !

J’ai bien avancé sur ce projet, mais soyez indulgents, car il reste une tripotée de bugs d’affichages et des problèmes de vitesses à régler. Je n’ai pas encore inclus toutes les règles de la notation musicale (noire, blanche, silence, etc) et je vais donc désormais m’attacher à l’aspect « composition » de ce projet, c’est à dire organiser intelligemment les flux pour leur faire cracher de jolies harmonies.

Bourse > partition > musique

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Je travaille actuellement sur un projet de software qui récupère en temps réel les cours de la bourse sur internet et génère à partir de ces valeurs financières une partition pouvant être interprété par des musiciens. La finalité de ce projet est de fournir une plate forme/ interface pour la réalisation de performances par des musiciens qui pourraient interpréter, voir improviser sur le Cac 40 ou le Nasdaq.

Je cherche pour le moment à établir des règles, un mètre étalon ( voir Duchamp ) qui consisterait à édicter qu’une valeur donnée correspond à telle note ou élément de notation. Au fur et à mesure que le cours de la bourse évolue, de nouvelles notes apparaissent sur la partition. Il faut ainsi que je trouve une équivalence entre le temps d’arrivée des données (flux ) de la bourse et les différents temps de la notation musicale (tempo, intervalle ). La difficulté réside notamment dans la tentative de faire coïncider ces différentes échelles de temps ( temps du flux / temps de la notation / temps de l’exécution musicale ).

Ce qui m’intéresse dans cette confrontation entre les marché financiers et des musiciens par le biais d’un programme, c’est la manière dont un musicien pourrait ajouter du « sensible », ou du sens sur une partition générée par un ensemble de paramètres (l’économie ) incontrôlable et incompréhensible, soumis à une certaine forme de hasard (cf John Cage ). Les termes de cette sublimation de l’argent en musique sont encore à définir, mais il me semble que cela serait plus intéressant si la machine générait une ligne musicale simple et répétitive, sur laquelle des musiciens rompus au jazz, par exemple, pourraientt improviser et enrichir au niveau harmonique, rythmique. La machine impose un programme que le musicien suit tout en prenant ses libertés avec.

Un parallèle avec l’alchimie me parait également intéressant, car au delà de la transformation physique d’un matériau en un autre (transmutation ) il y a également un aspect spirituel qui rentre en jeu.

Ce projet est dans la continuité d’un travail débuté l’année dernière (voir ici, ici et ) ou un patch pure data récupérait les datas de la bourse sur le net et les recrachait sous forme de son… pas très mélodieux.
J’aimerais désormais ouvrir ce système vers l’extérieur afin que ces données trouvent un autre encrage dans le monde physique que de simples hauts parleurs . Je suis en train de passer de pure data vers processing (ce dernier étant beaucoup plus portable et permettant de réaliser des projets visuellement plus complexes qu’avec pure data ).

Je suis plutôt limité par mes faibles connaissances musicales sur ce projet (je lis avidement un bouquin du style “le solfège pour les nuls” pour tenter de remédier à mes lacunes en matière de notation musicale). Je cherche des musiciens plutôt confirmé et branché jazz, free-jazz ou au pire post-rock, qui seraient intéressés pour collaborer avec moi sur ce projet . Je conçois vraiment ce projet comme un espace d’échange et d’ouverture interdisciplinaire.

Le cri du cac 40

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Un extrait du flux sonore généré par le cac 40, enregistré cet après midi vers 15 heures :

Le son est certes encore un peu brut et j’ai pas mal d’améliorations à apporter pour que ce soit supportable plus de deux minutes d’affilés, même si je ne cherche pas forcément une esthétique qui se rapprocherait de mes vieilles merdouilles musicales.
J’ai du refaire entièrement le script qui va chercher les cours de la bourse sur la net, car le code de la page du Monde sur laquelle je me basais a changé.
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Quelques images de l’ébauche de corps sans organes que j’ai présenté lors du bilan. Toutes les parties du corps ne sont pas encore fonctionnelles/ terminées. C’était la première fois que j’installais dans l’espace ce qui n’existait jusqu’à maintenant sous forme de programmes, dessins et idées.
L’un des écueils que j’ai rencontré était à propos du son de la bourse jugé par certaine personne trop abrupte et abrasif. Doit on essayer forcément dans une oeuvre de transformer le chaos du monde (en l’occurrence ici la bourse ) en une petite ritournelle organisée, esthétisante, voire inoffensive ?



L’autre problème semblait venir de l’utilisation de mes dessins générés aléatoirement à partir d’une base de donnée. Je me demande toujours si c’est une bonne idée de vouloir à tout prix imposer mon graphisme dans un ensemble de machines. D’autant que ce travail fait le grand écart entre différends statut d’images ( image tv, dessin traditionnel et graphisme processing se côtoient).



Sinon je réfléchi à une disposition dans l’espace plus balisé, pour permettre au spectateur lambda de mieux comprendre la circulation des flux. (ainsi le module qui produit le son de la bourse serait représenté sous forme d’un micro pointé en direction d’un écran affichant les cours de la bourse; même si ce dispositif n’a aucune utilité technique pour le fonctionnement de l’oeuvre, cela me semble amusant et plus compréhensible )