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Mais tout ça ne fait pas un projet à part entière: Le son n’est pas très intéressant (à part pour les fans d’ultrasons, ça doit exister ) et ce genre de bidouilles/ acrobaties a déjà été effectué par pas mal de monde.
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Mais tout ça ne fait pas un projet à part entière: Le son n’est pas très intéressant (à part pour les fans d’ultrasons, ça doit exister ) et ce genre de bidouilles/ acrobaties a déjà été effectué par pas mal de monde.
Ce logiciel, qui récupère les cours de la bourse sur internet et les transforme en partition (plus d’infos ici) est disponible en téléchargement:
configuration requise:
-java version 1.5 minimum
-une connexion internet (adsl si possible…)
-marchés financiers ouverts et opérationnels (le logiciel ne fonctionne donc pas la nuit, le week-end ou en cas de guerre nucléaire)
-un instrument de musique (flûte, piano, biniou, accordéon, triangle,etc)
Windows:
lancer le fichier « bourse_part_mus.exe »
mac:
lancer le fichier « bourse_part_mus.app »
(vous devrez d’abord décompresser le fichier )
linux:
lancer le fichier « bourse_part_mus.sh » dans le shell
Le menu déroulant permet de sélectionner le flux boursier.
Le bouton « lecture/pause » permet de commencer ou de mettre en pause la conversion des fluxs boursiers en notes.
Le bouton « activer la clé de fa » permet d’afficher les notes sur la clé de fa.
Le curseur « vitesse » permet de changer la vitesse d’affichage des notes.
J’ai bien avancé sur ce projet, mais soyez indulgents, car il reste une tripotée de bugs d’affichages et des problèmes de vitesses à régler. Je n’ai pas encore inclus toutes les règles de la notation musicale (noire, blanche, silence, etc) et je vais donc désormais m’attacher à l’aspect « composition » de ce projet, c’est à dire organiser intelligemment les flux pour leur faire cracher de jolies harmonies.
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Chaque image, ou photogramme du film sera imprimé séparément sur une page, produisant ainsi en quelques sorte un flip-book. Habituellement la durée/ longueur d’un film s’exprime en heures/ minutes, en mètres (de pellicule ) , en nombre de bobines ou en méga octet sur un dvd. Ici, c’est le nombre de page et le nombre de livres qui détermine la longueur du film. Un film de 80 minutes, à raison de 24 images par seconde contient 288000 images, soit l’équivalent de 412 livres de 700 pages chacun. Ainsi, il vous faudra une bibliothèque (le meuble, pas le bâtiment !) bien garnie si vous voulez stocker Nosferatu le vampire de Murnau ( ou La fureur du dragon, si vous préférez les films de kung-fu ) sous forme de livres.
Différentes options seront disponible, permettant de choisir le nombre d’images, et un algorithme permettra de sélectionner les images du film les plus importante à imprimer pour réduire la taille du livre.
Cette bibliothèque peut potentiellement contenir tous les films de Andrei Tarkovski (ou de Chuck Norris ) sous forme de livres.
Ce projet est une réflexion sur les différentes échelles de temps existante entre le film et le livre. Un film nous impose son propre temps et une certaine linéarité (du moins cela était vrai jusqu’à l’avènement de la vhs et du dvd. ), tandis que face au livre nous choisissons notre temps et notre sens de lecture. Un film sous forme de livre est un peu le dvd ultime car il permet une navigation facile au sein de l’image, des sauts temporels, en avant ou en arrière sont possible et ce, de manière immédiate. De plus, le livre est un objet palpable, physique, la ou le film n’existe que sur un écran.
Convertir un film en livre est aussi une manière cheap et inutile de le pirater, mieux que les Divx !
Pour débuter mes expérimentations, mon choix s’est arrêté sur Nosferatu le vampire de Murnau (1922). Dans un film muet expressionniste, le son n’est pas nécessaire pour la compréhension de l’action et peut ainsi être facilement converti en bouquin (pour les films « parlant », je pourrais toujours produire un livre accompagné d’un cd audio contenant la bande sonore du film.).
Le film de Murnau est tombé dans le domaine public, je peux donc le copier et le modifier à ma guise sans craindre les hordes d’avocats de la Sacem.
Au cinéma, c’est la lumière qui est nécessaire à l’enregistrement et à la reproduction des images sur la pellicule (cette lumière qui vient frapper la pellicule, et cette même lumière que craint Nosferatu (hé, c’est un vampire !)), tandis que sur un livre, c’est l’encre qui fixe les images. Il me semble qu’il y a quelque chose à faire avec cet aspect mais je n’arrive pas bien à voir quoi… (transformer la lumière immatérielle et éphémère en encre avec sa matérialité et son éternité?).
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Suite à l’excellent workshop Mormyrophone (plus d’infos ici et ici ), mettant en scène des mormyres, poissons produisant un champ électrique pour se repérer dans leurs environnements, mon projet était de fabriquer un dispositif permettant de jouer à un jeu vidéo (pong, en l’occurrence ) avec le poisson.
D’un coté le joueur humain dirige la raquette de droite avec un clavier , tandis que le poisson contrôle la raquette de gauche à l’aide de sa manette spéciale. La manette du mormyre est un tube dans lequel il aime passer le plus clair de son temps. Ce tube est équipé d’une électrode à chaque extrémité, servant à mesurer l’intensité du champ électrique . Ces électrodes sont reliées à la carte son d’un ordinateur avec un jack, chaque électrode correspondant à une voie. Ce système permet de localiser le poisson dans le tube-contrôleur. Si le champs électrique est plus intense sur l’électrode de gauche que sur celle de droite, alors on en déduit que le poisson se trouve à gauche dans le tube. Si le poisson est à gauche, la raquette va à gauche et si le poisson est à droite, alors la raquette se place à droite. Étant donné que le poisson n’a aucun retour visuel pour savoir ou se trouve la balle un deuxième dispositif est installé sur le tube: deux circuits équipés d’un interrupteur. Dès que le circuit est fermé, le mormyre se prend en quelques sorte son champs électrique dans la gueule, et il n’apprécie pas trop. Il va donc aller à l’autre extrémité du tube, la où ce feedback est inexistant. Ainsi, si le joueur humain renvoie la balle vers la gauche de l’écran, une impulsion de ce type va être envoyé sur la droite du tube, obligeant le poisson à aller à gauche, ce qui aura pour effet de positionner la raquette à gauche sur l’écran (vous suivez ? ).
Tout cela reste théorique, car en pratique ça ne marchait pas (ou mal), mais avec un peu plus de temps (et des poissons 2.0 compatible java ) j’espère pouvoir arriver à ce résultat.
Bien évidemment dans ce dispositif on ne joue pas réellement à pong avec un poisson ( quoiqu’avec les progrès de la science viendra peut être un jour où je pourrais jouer à Doom avec mon poisson rouge…), il s’agit plus d’un conditionnement, un peu comme ces tours avec des animaux dans les cirques, où l’animal n’a pas conscience du sens de l’action qu’il exécute, c’est notre regard et notre compréhension qui fait sens.
En tout cas, le principe du jeu video utilisé comme interface de communication entre l’animal et l’humain me paraît être une piste sur lequel j’aimerais continuer à travailler, tout en utilisant comme base théorique les concepts d’Henri Laborit , entra perçu dans l’excellent film d’Alain Resnais, Mon oncle d’amérique .
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Je travaille actuellement sur un projet de software qui récupère en temps réel les cours de la bourse sur internet et génère à partir de ces valeurs financières une partition pouvant être interprété par des musiciens. La finalité de ce projet est de fournir une plate forme/ interface pour la réalisation de performances par des musiciens qui pourraient interpréter, voir improviser sur le Cac 40 ou le Nasdaq.
Je cherche pour le moment à établir des règles, un mètre étalon ( voir Duchamp ) qui consisterait à édicter qu’une valeur donnée correspond à telle note ou élément de notation. Au fur et à mesure que le cours de la bourse évolue, de nouvelles notes apparaissent sur la partition. Il faut ainsi que je trouve une équivalence entre le temps d’arrivée des données (flux ) de la bourse et les différents temps de la notation musicale (tempo, intervalle ). La difficulté réside notamment dans la tentative de faire coïncider ces différentes échelles de temps ( temps du flux / temps de la notation / temps de l’exécution musicale ).
Ce qui m’intéresse dans cette confrontation entre les marché financiers et des musiciens par le biais d’un programme, c’est la manière dont un musicien pourrait ajouter du « sensible », ou du sens sur une partition générée par un ensemble de paramètres (l’économie ) incontrôlable et incompréhensible, soumis à une certaine forme de hasard (cf John Cage ). Les termes de cette sublimation de l’argent en musique sont encore à définir, mais il me semble que cela serait plus intéressant si la machine générait une ligne musicale simple et répétitive, sur laquelle des musiciens rompus au jazz, par exemple, pourraientt improviser et enrichir au niveau harmonique, rythmique. La machine impose un programme que le musicien suit tout en prenant ses libertés avec.
Un parallèle avec l’alchimie me parait également intéressant, car au delà de la transformation physique d’un matériau en un autre (transmutation ) il y a également un aspect spirituel qui rentre en jeu.
Ce projet est dans la continuité d’un travail débuté l’année dernière (voir ici, ici et là ) ou un patch pure data récupérait les datas de la bourse sur le net et les recrachait sous forme de son… pas très mélodieux.
J’aimerais désormais ouvrir ce système vers l’extérieur afin que ces données trouvent un autre encrage dans le monde physique que de simples hauts parleurs . Je suis en train de passer de pure data vers processing (ce dernier étant beaucoup plus portable et permettant de réaliser des projets visuellement plus complexes qu’avec pure data ).
Je suis plutôt limité par mes faibles connaissances musicales sur ce projet (je lis avidement un bouquin du style “le solfège pour les nuls” pour tenter de remédier à mes lacunes en matière de notation musicale). Je cherche des musiciens plutôt confirmé et branché jazz, free-jazz ou au pire post-rock, qui seraient intéressés pour collaborer avec moi sur ce projet . Je conçois vraiment ce projet comme un espace d’échange et d’ouverture interdisciplinaire.