A l’occasion du festival Gamerz 08, qui s’est tenu à Aix en Provence du 19 au 28 Octobre 2012, j’ai présenté deux projets, une nouvelle version d’Hommage à New York, et un nouveau jeu, DNA Brigade.
Hommage à New York
Hommage à New York est un jeu de casse brique dont l’unique but est de détruire son propre code. Un programme informatique, au bout d’un certains nombre d’heures d’utilisation finit irrémédiablement par planter, même sans action de la part de l’utilisateur (d’où peut être l’intérêt un peu vain de quelques uns pour les concours d’uptime ).
Tout programme informatique, de par sa conception, son architecture, possède le code et les clés de sa propre destruction. Le même processus a lieu au sein de notre corps, ou les cellules ont une durée de vie limitée et possède une mort programmée, nommée apoptose. On pourrait comparer ce processus d’auto-destruction à l’oeuvre dans la finance mondiale ou bien encore dans la chute du World Trade Center, due à sa structure architecturale particulière qui n’était pas prévue pour résister au choc d’un avion de ligne rempli de kérosène (alors que le crash d’un avion dans l’Empire State Building en 1945 avait à peine ébranlé le bâtiment ).
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DNA Brigade
DNA Brigade est un shoot’em up où le joueur dirige le vaisseau de la brigade ADN, une équipe de choc qui est miniaturisé et envoyé à l’intérieur du corps de l’artiste (c’est à dire, moi!). En modifiant et en recombinant l’adn de Florent Deloison, le joueur peut ainsi changer des parties de son corps, le réinventer, voire même le détruire.
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Il s’agissait ici d’une première ébauche d’un projet que j’aimerais rendre accessible plus tard sous forme d’un jeu « de luxe », personnalisé pour chaque joueur et tournant sur tablette ou ordinateur. Dans le prix du jeu serait compris une analyse ADN que le joueur devrait effectuer (de nombreuses entreprises à l’étranger pratiquent déjà ce genre d’analyse à des prix inférieurs à 100 $). A partir des résultats de cette analyse, les niveaux seraient générés et donc propre à chaque joueur. Une fois que le joueur aurait fini le jeu (et donc modifié son corps ), celui ci se verrait remettre une statuette à son effigie « génétiquement modifiée par lui même » (qui pourrait être fabriquée avec une imprimante 3D).
Actuellement, l’analyse de l’ADN et la manipulation du vivant (ou du végétal, voir les OGM par exemple) sont devenus monnaie courante et peu coûteuse. Dans un avenir proche, nous serons en mesure d’utiliser la modification génétique pour le meilleur ou pour le pire, de la même manière que nous changeons notre profil Facebook aujourd’hui. J’ai envie de questionner à travers ce projet les problèmes d’éthiques scientifiques que vont poser ces nouvelles possibilités techniques, notamment les risques de dérives vers l’eugénisme (je repense par ailleurs à cette affaire récente ). Ce qui m’intéresse aussi, c’est de récupérer des données du monde réel pour alimenter un jeu vidéo (cf. mes projets précédents Excel Warrior, Tweet Runner, Recession Kid). Là encore, je veux utiliser le jeu comme un outil pour modifier et remodeler notre environnement et son code intrinsèque.
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L’univers du jeu est inspiré du film de Richard Fleischer de 1966, Le voyage Fantastique , où des médecins sont miniaturisés et envoyés dans le corps d’un patient. Autres sources d’inspirations, le quasi-remake de Joe Dante en 1987, L’aventure intérieure , et enfin, Rex Ronan : Experimental Surgeon, un jeu éducatif sorti en 1994 sur Super Nintendo pour sensibiliser les enfants aux dangers du tabac (note: ça n’a pas vraiment fonctionné sur moi…). Les musiques du jeu sont quand à elle issue d’un obscur groupe de Space disco français, the Droids.
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Sans oublier Microcosm de Psygnosis, qui devait être LE jeu qui lancerait -feu- l’Amiga cd32 !
Aaah oui Microcosm ! J’en ai entendu parler, mais pas eu encore le temps de l’essayer.
Et pour l’Amiga cd32, quel gâchis, je me souviens qu’à l’époque de la sortie de la Playstation et de la Saturn, des supermarchés bradaient des palettes entières d’Amiga cd32…
Ah ben si tu as besoin du jeu et de la console, je peux te les prêter, hein ! J’avais fini le jeu à l’époque, non sans mal car assez hardcore, et flingué le pad par la même occasion (pas résistant le pad…).
Oh, c’est sympa de ta part, mais je crois que je vais me contenter de la version abandonware du jeu et utiliser une manette indestructible 🙂
Ping : DNA Brigade @ Observatoire de l’Image Numérique 2013 | FLORENT DELOISON